Souvent, lorsque le mot « yoga » est évoqué, nous pensons à une posture, comme le lotus. Yoga signifie en fait unité, unité entre le corps, le mental et le divin en nous. Nous sommes tous nés avec cette unité, mais peu d’entre nous en ont conscience. Ressentir consciemment cette unité est le but du yoga.

Lorsque l’on oublie notre âme, l’on vit sans direction, sans discernement, sans rythme, et la voie est ouverte aux maladies, aux mauvais sentiments, à la dépression, à l’anxiété, à l’envie, en résumé à la souffrance. Cette ignorance de notre nature divine et immortelle est la source de la peur en nous, de la peur de la vie et de la mort. Consciemment ou non, cette peur nous conditionne et nous nous prostituons pour la sécurité, l’amour ou la reconnaissance.

Quand l’on retrouve par l’expérience que nous et Dieu sommes un, que notre véritable identité est l’âme, alors il n’y a plus de souffrance, l’on vit de façon tout à fait naturelle et harmonieuse. Le yoga propose un voie concrète de retour vers soi, on peut dire que le yoga est la partie pratique des religions.

Par la pratique du yoga, l’on peut mieux comprendre sa religion, petit à petit tous les écrits des grands sages et prophètes s’éclairent. Le sage Patañjali a décrit le yoga dans des aphorismes, il y a environ 2400 ans. Il y décrit huit étapes du yoga : le contrôle de soi, la discipline, l’assise, le contrôle du souffle, l’intériorisation, la concentration, la méditation et l’extase divine.

Les premières étapes

Les premières étapes correspondent de très près aux dix commandements de la Bible. Si l’on ne respecte pas ces invitations au moins dans une certaine mesure, nous gaspillons de l’énergie, nous dispersons notre attention et ne sommes pas disponibles pour nous tourner vers le divin.

Ces invitations sont la non-violence (physique, sentimentale et verbale, envers soi comme envers les autres), la vérité (à chaque fois que nous disons du mal de quelqu’un, nous nions sa nature divine et ainsi ne respectons pas cette invitation), le non-vol, la mesure (en particulier dans le domaine des relations sexuelles), la non-accumulation de richesses inutiles (pour ne pas avoir à consacrer sa vie à la gestion de ses biens), la propreté (sur soi physiquement comme dans ses pensées), le contentement, la discipline, l’étude de soi et des écritures, et enfin la dévotion et la gratitude envers Dieu.

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A quoi servent les postures de Yoga ?

posture zen

Comme décrit dans le précédent paragraphe, le but du yoga est de vivre consciemment l’unité en notre corps, notre mental et la partie divine en nous. Selon les sagesses orientales, ce contact intime avec le divin en nous est la seule véritable possibilité de se libérer de la souffrance. Le Christ, la partie divine en nous, a également dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ».

Les postures ou asanas sont la troisième étape du yoga sur les huit décrites par le sage Patañjali. Comme tous les exercices de yoga, elles visent à la fois un développement du corps, du mental et de la spiritualité.

Physiquement, lorsque nous sommes dans une posture de yoga, certaines parties du corps sont compressées, le sang n’y circule temporairement pas, et lorsque la posture est relâchée, le sang circule alors de manière accélérée, nettoyant, purifiant, lubrifiant, éliminant les problèmes dans la partie concernée. Les asanas permettent d’atteindre toutes les parties du corps, y compris les organes internes.

Certaines postures, celles dites renversées, offrent un repos au cœur qui n’a plus besoin de contrer la pesanteur, ce repos ne se trouve pas même dans le sommeil.

Les asanas agissent également sur les glandes endocrines (comme l’hypophyse, la tyroïde, le thymus, …) et ont un effet régulateur, ce qui influence non seulement la santé du corps mais aussi l’équilibre psychique. La stimulation de l’hypophyse et de la glande pinéale éveille la vie spirituelle.

Dans les asanas, nous apprenons à être véritablement assis, stables et confortables, dans toutes les postures. Ce savoir-être déteint naturellement dans tous les domaines de la vie, et l’on gagne beaucoup en force mentale et en équanimité.

Avec l’accroissement de la sensibilité induit par la pratique, le regard se détourne des phantasmes, imaginations et anticipations négatives ou positives pour se poser sur la simple réalité. Le sentiment d’être en paix se développe, des élans d’amour et de compassion apparaissent spontanément.

Le yoga peut être utilisé comme thérapie principale mais surtout complémentaire dans les cas de problèmes physiques, et peut aussi beaucoup aider dans les cas de stress, d’anxiété, de dépression, de surcharges émotionnelles ou mentales.

Les exercices de respiration dans le Yoga

respiration yoga

La respiration, c’est la vie. Tant que la respiration est là, le corps est vivant, et quand le dernier souffle arrive…

Lorsque l’on observe sa respiration, ce qui est l’essence de tous les pranayama (les exercices visant le contrôle du souffle), c’est la vie que l’on observe, et la vie, c’est surtout le rythme.

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A l’inspire, c’est la création, le printemps, la pause entre l’inspire et l’expire, c’est la plénitude, l’été, l’expire est la résorption, l’automne, et la pause entre l’expire et l’inspire, le repos, l’hiver.

Il est très facile d’observer qu’il y a un lien très étroit entre le rythme respiratoire et le mental. Chaque pensée est liée à une modification du rythme respiratoire, on ne peut pas vraiment penser sans modifier ce rythme. C’est encore plus facile à voir avec les émotions : observez votre respiration, puis énervez-vous, invitez la peur ou déprimez, vous verrez que cela change nécessairement le rythme respiratoire.

Le yoga suggère que l’on ait toujours une partie de son attention sur la respiration. Cela permet de faire toute action en pleine conscience et empêche que l’on soit emporté par le stress, l’anxiété, la peur, la dépression, etc.

Exercice de respiration alternée

Il semble que chez les animaux, plus l’on respire vite, plus la longévité est réduite : Un lapin ou un chien respire 40 fois par minute et vit 15 ans, un humain respire 16-18 fois par minute et vit 80 ans, un éléphant respire 8-10 fois par minute et vit 125 ans, un alligator ou une tortue respire 3-5 fois par minute et vivent jusqu’à 300 ans.

La respiration yogique, la respiration naturelle que l’on adopte dans le sommeil, est une respiration par la gorge. En fait l’air entre et sort par le nez, mais il y a ouverture totale du nez et léger resserrement de la gorge, il suffit d’imaginer que le nez est dans la gorge. La respiration est alors plus efficace et se ralentit naturellement à 8-10 cycles par minute.

Quelques exercices de pranayama réguliers permettent d’avoir besoin de beaucoup moins de sommeil, d’être libre de tensions mentales et émotionnelles, de problèmes de digestion et d’élimination, d’être beaucoup moins sujets aux maladies et de clarifier nos perceptions, notre mental et notre conscience.

Les écritures disent que la respiration est contrôlée par notre âme au travers de l’hypophyse. Observer notre respiration, c’est indirectement observer notre âme.

Le premier but du contrôle du souffle est la possibilité de s’intérioriser pour aller vers la méditation, sujet traité ci-après.

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La méditation

Nous ne sommes pas que corps, mental, ego ou intelligence, nous sommes d’abord une âme, une étincelle divine. Nous sommes éternité, sagesse et béatitude.

Cette vérité se révèle à nous quand notre mental cesse de faire écran par son agitation et sa propension à s’identifier à ce qui est perçu. Dans le sommeil profond, notre conscience est immergée dans la conscience divine. Si nous arrivons au même calme mais en pleine conscience, alors nous voyons notre âme, nous voyons Dieu.

Pour accéder à cette expérience, il faut que le mental se détache du monde extérieur fragmenté et en mutation constante, puis qu’il se concentre sur un objet. Quand la concentration sur cet objet est telle que toutes les pensées coulent de façon ininterrompue avec lui seul, nous appelons cet état méditation.

Quand la méditation se prolonge, il arrive un moment où l’on devient l’objet de la méditation, cet objet semble alors se vider de toute forme, et cet état est appelé samadhi ou extase divine.

Il y a plusieurs niveaux de samadhi, nous en vivons tous quelques petits, cela peut être dans notre bain, sous un cocotier ou juste après l’extase sexuelle. Le samadhi ultime est quand toute trace de dualité disparaît, quand il n’y a plus sujet et objet, avant la manifestation. Cet état est nommé nirvikalpa ou nirbija samadhi.

Une fois ce samadhi maîtrisé, l’on sait qui est Dieu, il n’y a plus de peur, il n’y a plus de souffrance psychologique.
Il faut beaucoup méditer pour arriver dans les états profonds de samadhi, mais en chemin, les bienfaits de la méditation sont tels que chaque minute consacrée à la méditation dans une vie compte.

La méditation est le seul moyen de mettre fin de manière définitive à l’ignorance et à la souffrance.

Il y a beaucoup de techniques préparant à la méditation, mais il n’y a qu’une méditation. Méditer sans technique est très difficile, il convient de préparer le système nerveux à ces énergies puissantes. Méditer, c’est comme de passer d’une ampoule à un laser, un laser même très peu puissant a beaucoup d’effets.

Tout le yoga est conçu pour amener à la méditation et à l’expérience consciente de l’unité entre le corps, le mental et l’âme, et entre l’âme et Dieu.

Puisse la paix et l’amour régner parmi toutes les parties de mon être et parmi tous les êtres de l’univers !