À la suite d’une perte d’autonomie, d’importants frais pèsent sur la personne atteinte et son entourage : entrée en maison de retraite, maintien à domicile, ou encore EHPAD. L’État essaie d’apporter son soutien pour la couverture de toutes ces charges à travers différentes allocations et aides financières. Il s’avère donc important de bien les connaitre. Cet article vous propose un panorama des principales aides financières dont une personne en perte de mobilité peut bénéficier.

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)

L’APA reste l’une des premières dispositions faites au profit des personnes en perte de mobilité. Cette allocation a pour but de couvrir tout ou partie des frais liés à la dépendance ; qu’il s’agisse du maintien à domicile, des frais d’EHPAD ou encore de tout arrangement spécifique à effectuer pour faciliter l’existence ces personnes vulnérables.
Néanmoins, autant l’APA que toutes les autres allocations et aides financières proposées aux personnes en perte de mobilité sont octroyées sur la base de critères spécifiques comme le niveau de dépendance. Il est donc important de savoir comment évaluer la perte d’autonomie avec la grille AGGIR. Sur cet outil, la classification des individus est faite en six niveaux.
L’APA est réservée aux personnes âgées de 60 ans au moins et qui se retrouvent dans l’incapacité d’effectuer seules les actes de la vie quotidienne. Ces personnes sont classées dans l’une des catégories comprises entre les groupes GIR 1 à GIR 4. Pour y prétendre, il faudra également justifier d’une perte d’autonomie quant à son état physique ou psychique. Il faut aussi résider en France. Le montant versé varie en fonction du profil du demandeur.

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)

Cette allocation est accordée aux personnes âgées et en perte de mobilité ayant des revenus mensuels peu élevés. L’ASPA constitue donc un complément de revenus. Pour bénéficier de cette aide financière, il faut :
Avoir entre 60 et 65 ans ;
Résider en France de façon régulière et ;
Ne pas excéder le plafond de ressources.
Pour déterminer le montant qu’une personne peut percevoir, il faut faire la différence entre la somme maximale accordée dans le cadre de cette allocation et les revenus de la personne. Pour les personnes vivant seules, le plafond est fixé à 916,78 euros (ressources du demandeur + montant de l’ASPA). Pour les couples, il est fixé à 1423,31 euros

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L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)

L’ASI constitue pareillement un complément de revenus. Il est effectué au bénéfice des personnes atteintes d’invalidité et n’ayant pas encore atteint l’âge de prétendre à l’ASPA. Il n’existe donc pas de condition d’éligibilité relative à l’âge en ce qui concerne l’ASI. Il faudra néanmoins faire la preuve d’une invalidité générale entrainant une réduction de votre capacité de travail ou une perte de gain financier de 2/3 au moins. La subvention est versée selon le cas, par la MSA ou par la sécurité sociale. Vous ne pourrez également y prétendre qu’en justifiant d’un revenu mensuel maximal de 800 € pour les personnes vivant seules ou 1400 € pour les couples. Dès le moment où vous aurez atteint l’âge minimum requis pour percevoir l’ASPA, il faudra en faire la demande sous un délai de 4 mois au risque de voir votre allocation coupée sans préavis.

Autres soutiens et solutions pratiques à considérer

Outre les allocations nationales, il existe des dispositifs moins connus mais tout aussi utiles pour alléger les dépenses liées à la perte d’autonomie. La prestation de compensation du handicap (PCH) peut financer des aides humaines, des aides techniques et l’aménagement du domicile et équipements adaptés (barres, monte-escalier, sanitaires adaptés). La téléassistance et les services de maintien à domicile permettent d’améliorer la sécurité et la gestión du risque sans changer de lieu de vie. Des professionnels comme l’ergothérapeute ou le technicien en aides techniques réalisent un diagnostic fonctionnel et proposent des solutions d’aménagement ou des équipements sur mesure. Par ailleurs, des aides locales et des subventions départementales existent pour la rénovation énergétique ou l’accessibilité, ainsi que des partenariats avec des caisses et des mutuelles qui peuvent prendre en charge une partie des dépenses liées aux dispositifs d’aide et aux aides à la mobilité réduite.

Pour optimiser le financement, il est souvent pertinent d’assembler plusieurs sources : prestations sociales, subventions locales, aides fiscales (crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile) et couvertures complémentaires. Un montage budgétaire permet de réduire le reste à charge et d’anticiper les besoins futurs (entretien des aides techniques, remplacement, formation d’un aidant). Préparez un dossier complet (évaluations médicales, devis, justificatifs de ressources) et sollicitez un plan d’accompagnement personnalisé auprès du service social territorial ou d’un guichet unique. Pour un premier repérage des aides mobilisables et un accompagnement dans les démarches, consultez également Pharmaz En Conseil qui propose des ressources et des outils pratiques pour établir un plan de financement et faciliter l’accès aux prestations adaptées.

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